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Les aventures de Tamm Liorzhig 2007 - 2008

Les aventures de Tamm Liorzhig 2007 - 2008
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28 mars 2009

Dernier message et fin de ce blog

Début avril, je retourne à Brindisi préparer Tamm Liorzhig pour de nouvelles aventures.

 

Ce sera la Grèce, pour une ou deux saisons. Cette année, en principe, les îles ioniennes, le Péloponnèse, Athènes, les Cyclades, Le Golfe de Corinthe et l'hivernage, probablement à Preveza.

 

Pour faciliter la lecture, je vais ouvrir un nouveau blog  à compter des prochaines navigations; mais rassurez vous celui ci restera encore lisible.

Un nouveau BLOG va accompagner la navigation de Tamm Liorzhig à partir de maintenant. Notez en bien l'adresse.

Les aventures de Tamm Liorzhig 2009...

http://tammliorzhig.canalblog.com/


Quelques courtes Vidéos (une minute chacune environ) rescapées de l’oubli, au cours du périple 2007,entre Gibraltar et Sardaigne.

Et retrouvez toutes les photos  sur:

http://picasaweb.google.fr/francois.buet


A très bientôt.Et un grand merci de vos commentaires: ils m'encouragent les jours de paresse!


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28 mars 2009

Pétrolier et thon en sortie de Gibraltar

Pétrolier et thon en sortie de Gibraltar
Vidéo envoyée par tammliorzhig

En quittant Gibraltar, Tamm Liorzhig et Single Malt passent au milieu des supertankers, puis peu après la prise de 2 jolis thons de 4 Kg chacun

28 mars 2009

Chorale sur Tamm Liorzhig

Chorale sur Tamm Liorzhig
Vidéo envoyée par tammliorzhig

 

28 mars 2009

Navigation en Sardaigne entre Maddelena et Cagliari

Navigation en Sardaigne entre Maddelena et Cagliari
Vidéo envoyée par tammliorzhig

Moment de régate entre les îles de la Maddalena; moment, qui en excite certaines, en laisse une autre de marbre; puis approche de Santa Maria à lécher la falaise abrupte dans une belle lumière de fin d'après midi.

28 mars 2009

Leçon d'italien sous le crachin sarde

Leçon d'italien sous le crachin sarde
Vidéo envoyée par tammliorzhig

Dans la boucaille crachineuse et morose une leçon impromptu d'Italien par Anne

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10 mars 2009

Depuis tout ce temps… 22 septembre 19 novembre

22 septembre 2008


Depuis 5 jours, soufflait un vent de Nord­­-Nord Est, suffisamment désagréable et costaud pour annihiler ma volonté de quitter Brindisi pour Korcula en Croatie. L’équipage léger et une grosse bronchite partagent probablement aussi la cause de cette mollesse. Enfin, ce lundi matin, une belle amélioration pointe le museau et décide Tamm Liorzhig à sortir d­e son trou à midi après un plein de gazole. La mer est encore formée, mais le vent qui faiblit progressivement nous promet une nuit facile : ce sera tant mieux, surtout pour Anne Aubry, seule avec moi, et, dont c’est le baptême de nuit en mer. Il était vraiment temps de partir, Béné, Pierre et Anne Coville sont déjà arrivés là bas. Je les imagine pressés de l’arrivée du bateau.

 

Pourtant, il leur faudra patienter jusqu’à 20 heures, le lendemain pour voir les feux de navigations marquer l’arrêt dans la crique d’Uvala Luca. Le bateau n’a jamais, au cours de cette traversée, pu atteindre les 5 nœuds, sauf à dépasser les 2500 tours, (nous étions au moteur). En fait, la carène un peu grasse et surtout l’hélice très salie par deux mois d’immobilisation auP1010158 port ont énormément ralenti notre progression. Vers 15 h, le 23, Tamm Liorzhig est à 20 miles de l’arrivée ; le constat de la jauge du réservoir proche de zéro, m’inquiète au plus haut point : allons nous arriver à Korcula ? La chance était avec nous : le moteur à tourné sans tousser jusqu’au mouillage. Sur 150 miles, la consommation a atteint 130 litres, (il ne devait pas rester 1 litre dans le réservoir !) Impressionnant le phénomène hélice sale !

 

Tout est bien qui finit bien, nous voila tous rassemblés devant un ti punch, prêts pour de nouvelles aventures. La fraîcheur extérieure contraste avec le bien être du carré, où, autour du programme des jours suivants,  le ton est vite monté ! Demain, c’est courses et balade en ville avant le prochain mouillage distant… de 2 miles, avec au barbecue brochettes de poulet (c’est ça la Croatie en bateau !).

 

 

25 septembre


Retrouvailles en début d’après midi des trois bateaux à Otok Scedro, entre Korcula et Hvar, dans la crique de Monastir. Manque de chance, très vite, le vent se lève fort à l’ouvert ; rapidement Askellic et Tamm Liorzhig chassent de leur mouillage sur fond de posidonies. C’est un déménagement obligé vers la crique suivante plus abritée et dotée de bouées (merci Single Malt d’en avoir facilité la prise à Tamm Liorzhig) Dans cet endroit un peu encombré,P9262054 la place pour manœuvrer limitée et le fort vent ne rendent pas les choses aisées : Pauvre Askellic qui loupe son amarrage, prend une ligne de mouillage dans son hélice et termine sa course en perçant de son étrave le bordé d’une grosse vedette allemande. Jean-François n’avait de sa vie jamais abîmé un bateau : il en est tout retourné. Heureusement, le constat se déroule avec le plus grand fair play.P9272085

 

Les deux jours suivants se passent pour tout le monde à Hvar, mouillés sur pendille au port, pP9272091etit St Trop et haut lieu de la Jet Set. Tout y est cher sauf le coup d’œil : pourtant, il aurait été dommage de manquer cette halte, notamment la vue depuis le fort Spaniola, qui domine cette baie, et, la belle place principale avec son pavement de grandes pierres. P9272092Se retrouver en fin de journée sur les bancs du quai, encore tout chauffés de belle lumière, est un vrai bonheur.

 

 

 

28 septembre

 

Le mouillage à Split, après une navigation avec un petit vent de fond dPA112078e culottes, sous une lumière exceptionnelle, est à la fois une horreur et un très grand bonheur. L’horreur reste toute relative, d’abord du fait d’un ancrage en rade avec environ trois épisodes quotidiens où le bateau roule (vraiment parfois beaucoup au point de faire valser la vaisselle), pendant 15 à 20 minutes d’affilée ; ensuite, et, pour certains, c’est de loin le plus gênant, des odeurs d’égouts en fonction du sens du vent (nous en avons eu une grosse dose). Le bonheur, lui, fut, pour moi,  immense de vivre plusieurs jours, au mouillage, avec cette vue sur cette ville magnifique, si riche d’histoire. PA132088L’énorme palais de l’empereur Dioclétien positionné en front de mer et abritant, au fil des siècles tout le cœur de la ville, (au moyen age, les habitants de la région viennent s’y réfugier). Il est possible, du cockpit, de contempler en toute quiétude ce spectacle, ou, de gagner avec l’annexe, en moins de 5 minutes, par la porte maritime, l’enceinte du palais, les vieux quartiers, ainsi que les marchés. Ceux-ci offrent beaucoup de plaisir à l’œil et aux papilles : étals multiples riches de fruits et légumes variés, superbes poissons frais. Nous n’en n’avions encore jamais vu d’aussi beaux depuis notre arrivée en juillet.

 

 

 

30 septembreP9302099


Pierre et les deux Anne quittent Tamm Liorzhig qui accueille Christiane. Béné et moi avons fort envie de la bichonner. Deux heures et demi de route moteur mPA012103ènent les trois bateaux à Bobovisce, jolie ria tranquille (mais payante) à la pointe Nord Ouest de Brac. Pot sur le quai et le lendemain balade en matinée au petit village quasi montagnard de Lovisce avant de gagner le port de Milna pour la nuit, cul à quai. Comme toujours, c’est si charmant et si abrité qu’on se demande pourquoi ne pas hiverner ici.

 

 

02 octobre

 

P9272087Même avec un vent de 20 nœuds, les Plakeni (îles découpées en forme de feuille de chêne) offrent un abri confortable dans les replis de leur relief. Maintenant, Tamm Liorzhig va monter encore un peu au nord, tandis que Single Malt et Askellic vont faire route vers Dubrovnik, puis les Bouches de Kotor au Monténégro : c’est l’apéritif d’adieu avant les retrouvailles début novembre à Brindisi. Pas mal le petit bain de midi : l’eau à 19.5° nous rappellerait presque notre Bretagne (dans les bons étés !)

 

 

 

04 octobre


Hier, nous avons profité de 10 nœuds de vent portant pour faire un peu de voile plaisir. Résultat : une arrivée entre chien et loup à Necujam sur Otok Solta. L’endroit est triste mais heureusement assez bien abrité. Ce samedi matin, la bora pluviePA052136use prévue est arrivée. Il nous faut capeler les cirés, prendre un ris et faire route moteur, afin de ne pas allonger le pensum du vent dans le pif pour les dames, (pour le skipper aussi). Vers 13 heures Trogir nous accueille au mouillage, calme malgré le vent toujours fort. Petite ville très touristique, vraiment belle où l’on sent les influences romaines grecques et vénitiennePA052126s Le centre historique médiéval de Trogir, entouré de ses murailles, comprend un château et des tours préservées, ainsi que différent palais et demeures particulières datant des périodes romane, gothique, renaissance et baroque. Le plus important édifice de la ville est la cathédrale Saint Laurent.

 

 

 

06 octobre

 

PA072142Alors que Christiane va retrouver les brumes du nord, sur Tamm Liorzhig arrivent Jean et Jeannette plus habitués à la pêche promenade qu’à la navigation à voile : en fait, ils vont se faire à cette vie sans aucune difficulté. On pourrait même penser, mis à part la robe de chambre en soie, bleu électrique, de Jeannette, qu’ils avaient déjà une longue pratique de ce type de navigation. Sur les bords de l’anse complètement sauvage de Razetinovac, à 3 miles de Trogir, une cueillette d’olives permet de remplir quatre bocaux : allons nous réussir la préparation ? (Saumure à concentration variable pendant près dPA072146e six mois) Réponse au printemps 2009. La constance de Jeannette à espérer remonter du poisson est impressionnante: elle ne fut pas récompensée pour autant!

 

 

 

10 octobre

 

PA102071

PA102062Drvenik est un petit port charmant et tranquille, un peu hors circuit, desservi matin et soir par un ferry qui apporte tout, y compris le pain. Le long d’un bout de quai peu fréquenté, c’est le calme.Cela contraste avec Primosten où nous avons laissé, hier, Béné rentrer vers la Bretagne. Là, amarré à quai, nous pensions être péPA082052nards au pied de cette jolie bourgade. Hé bien non : toute la soirée et jusque tard dans la nuit une bordée de polonais a mené une java alcoolisée d’enfer à bord d’un Sun Odyssey 45.

 

PA082056C'est la première fois que cela nous tombe dessus en Croatie. Cela n’a pas empêché de savourer ce village bâti sur son promontoire, avec au sommet son église entourée du cimetière : l’ensemble domine la mer et ouvre vers l’archipel des Kornati. Couchers de soleil et petits matin y sont sublimes.

 

 

12 octobre

 PA112075

 

Tandis que Jean et Jeannette sont repartis, Paul et Robert embarquent depuis Split à destination de Brindisi. En quelques jours de grand beau temps, le plus souvent au moteur,Tamm Liorzhig fait route vers Dubrovnik avec des arrêts dans des criques (uvala) toute plus belles les unes que les autres, quasi désertes : Uvala Luka (Brac), Banja et Uvala Luka (Korcula), Luka Polace (Mljet), Sipanska (Sipan) J’ai beaucoup de joie de revoir ce village (c’est la quatrième fois) et de le faire découvrir à mes amis.

 

 

18 octobre


 Malheureusement, les mPA192102auvaises nouvelles de mon papa, hospitalisé et maman pas trop bien non plus, vont me faire quitter le bord le 19. Dans cette difficulté, j’ai beaucoup de chance de pouvoir confier, sans appréhension, mon cher Tamm à Paul et Robert : ils vont prendre le temps de poursuivre la balade croate avant de le ranger sagement à Brindisi le 26. En plus, je quitte le bateau au petit matin par le vieux « Postira », ferry quasi antiquité, aux machines haletantes, desservant cependant, les îles voisines de Dubrovnik avec la régularité d’un métronome.

 

 

 

04 novembre


Petite resucée de navigation avec Denis et Marie-Noëlle, pour une semaine de PB062108Toussaint vento-pluvieuse, qui nous mène à Monopoli, port de pêche très actif à 36 miles au Nord Ouest. Arrivant à 16 h30, c’est déjà presque la tombée de la nuit ; il vente sec à 30-35 nœuds, les pêcheurs rentrent tous les uns après les autres et la toute petite marina est impraticable de ressac. Nous nous collons tant bien que mal contre un chalutier rugueux, mais à l’abri du clapot. Il faudra déménager à 2 heures du matin pour laisser sortir notre voisin. Ce port n’est pas vraiment adapté à la plaisance ; heureusement, seuls dans ce cas, nous sommPB062111es gentiment acceptés. Le 06, Tamm Liorzhig fait route vers Brindisi ; pour cette dernière navigation de l’année, le vent des plus variables, passe de 20 à 0 nœuds et du nord au sud. Nous finirons au moteur après une tentative d’entrée dans le port de SavelletriPB082057, qui s’est soldé par un bref échouage, pour cause d’ensablement. A minuit, le bateau est amarré au ponton. Pendant deux jours nous allons visiter les alentours en voiture : Lecce, Otrante avec un bain pour les accros, AlberobePB092064llo et ses Trulli, Poligliano A Mare et sa falaise, avant de commencer la préparation d’hivernage (nettoyage, traitement des inox, déverguage et mille petites bricoles pour faciliter la « campagne » 2009) Mon élan de travaux, brutalement stoppé le 13 par une méchante entorse de cheville, s’est transformé en lecture obligatoire et non stop jusqu’à mon avion du 19. Un immense merci à Vincent et Alessandra pour leur aide à finir ce que je ne pouvais plus faire. PB102072

 

 

 

Vivement mai 2009 pour continuer l’aventure avec les mêmes et d’autres aussi!

 

 

 

 

 

 

 

 

24 octobre 2008

En Panne

Depuis Aout, la page est restée vierge! Certains s'en émeuvent: le blogde Tamm Liorzhig reste scoché au même point. Pourtant la navigation continue, toujours aussi belle et riche de découvertes: La Croatie quelle destination de rêve. Je vous promets de vous relater cela un peu plus tard quand le temps me le permettra. A bientôt.

14 août 2008

Sainte Marine le 12 aout 2008

                          Me voilà depuis trois semaines en Bretagne, pour retrouver les miens, les amis et la fraîcheur… mais quelle fraîcheur ! En voyant les groupes déambuler, bottés, cirés capelés, poussettes capotes fermées, on peine à imaginer le ciel immuablement bleu, les 33° et les bains régals dans une eau à 28° de cet Adriatique où Tamm Liorzhig attend sagement (je l’espère !), notre retour à la mi septembre.

Pendant plus d’un mois, du 9 juin au 16 juillet, la Croatie a comblé les équipages successifs : Denis et Marie-Noëlle, Dominique et Brigitte, Christophe et Agnès, Fanny, puis Marie. Il nous a cruellement manqué Benoît et Christiane, empêchés par la maladie, mais très présents dans nos pensées.

Point besoin de bouffer des milles pour profiter de lieux, tous plus paradisiaques les uns que les autres.P6230050 Naviguer autour de quelques îles, relativement proches de Dubrovnik, nous a déjà rempli de bonheur. Kolocep, Lopud, Mljet, Korcula, Lastovo, Sipan : pas une n’est moins belle que l’autre. Pendant cette période, Tamm Liorzhig est venu jeter sa pioche au moins deux fois à chaque endroit, tant leur beauté est attirante. Toutes ces îles, sont très vertes, exceptée Lastovo, avec de multiples mouillages enchanteurs, souvent quasi refermés et hyper abrités (Luka Polace et Okuklje sur Mljet en sont des exemples parfaits).P6290105 Malgré le nombre de bateaux (« sunsail » est roi là bas), et du fait de la myriade d’abris, les haltes restent tranquilles, même parfois sauvages comme Skolje dans le sud de Mljet. Ce mouillage, peu profond (3.5 m), coincé entre l’île et un îlot rocheux, pelé, couvert de goélands piailleurs, nous rappelait quelque chose de nos Glénan chéris… mais avec deux bateaux seulement pour la nuit ! C’est aussi pratiquement le seul endroit de pêche fructueuse : avec un fil, un hameçon N° 9 et un reste d’encornet, Christophe a réussi la prise d’une dizaine de petites dorades (petites, c’est sûr, car elles tenaient toutes au barbecue ! mais ici, évènement remarquable : elles ont fait le régal d’un dîner).

 Le bonheur, c’est aussi de conduire la navigation au gré de son désir, de sa fantaisie.P6300113 De décider de s’arrêter à la crique suivante, même si on ne  fait que 3 milles,P7020130 de se baigner en pleine eau, juste pour se rafraîchir, de sauter à l’eau au réveil à 6 h ou avant d’aller dormir à 22 h (un des gros avantages des baignades multiples est aussi la faible consommation d’eau pour la toilette : sans se priver, 500 litres à 4 pour 3 semaines, sans refaire le plein). De partir tôt marcher sur les sentiers odorants comme à Badija. Cette petite île, toute paisible, satellite de Korcula, abrite un ancien monastère, superbe, P7090159au bord d’un quai et transformé en lieu de vacances ; les daims sortent du bois, en soirée, et cherchent leur pitance dans les reliefs des pique-niques. Ils m’ont emboîté le pas, lors du débarquement de mes sacs poubelles et suivi comme des petits chiens !

De ce que nous avons vu, pour le moment, seules quelques agglomérationsP6270081 méritent réellement de s’y attarder. Bien sûr, et en premier lieu, Dubrovnik, vieille ville fortifiée à visiter tôt le matin, autant en raison de la chaleur que de l’afflux de touristes qui inondent les ruelles pentues à partir de 10 h (de 2 à 4 paquebots y déversent presque quotidiennement 1000 à 1500 personnes !). Korcula, ville principale de l’île du même nom est une Dubrovnik en réduction, toute aussi intéressante, ceinturée de remparts en aplomb sur le rivage,P7030139 mais assez tranquille. Au mouillage, dans l’agréable baie attenante d’Uvala Luka, Tamm Liorzhig a réussi, par chance, à éviter la taxe- racket de 140 kuna (pas de pot, par contre, pour Askellic et Single Malt). Par la suite, nous avons compris comment y couper : il suffit de quitter cette anse vers 17 h, avant l’arrivée du «  taxeur », pour l’île voisine de Badija, distante de 2 milles, et de jeter l’ancre devant le monastère. Dans cette région, quelques mouillages sont payants (nous nous sommes fait « avoir » ainsi à Okuklje), mais ils semblent rares, et, finalement, relativement faciles à éviter. Ces désagréments, d’autant plus injustifiés à nos yeux que le bateau doit s’acquitter d’une taxe de séjour conséquente (1300 kuna pour un an) restent marginaux dans l’ensemble. A mon sens, et contrairement à des idées répandues, le séjour maritime en Croatie n’est ni plus, ni moins cher qu’en France, à condition, toutefois d’éviter les marina au maximum – ce qui est assez facile et fait un des  grands charmes de cette navigation.

 

 L’île de Sipan a séduit tout le monde, P7140178pourtant elle ne figure quasiment pas dans les guides : c’est peut-être pour cela que nous l’avons tant appréciée avec ses deux petits ports, authentiques lieux de vie locale simple. Le principal, Sipanska Luka, tout au fond d’une longue baie orientée nord, avec de très belles vieilles maisons, bordé d’un côté par un jardin public de palmiers, d’hibiscus et de jasmins, animé de quelques restaurants simples avec du bon poisson, et quelques bateaux de travail (une des seules îles où la pêche est un peu active). Nous avons pu y faire l’emplette d’excellentes sardines de la nuit, un régal au barbecue. De nombreuses maisons en mauvais état, voire abandonnées semblent témoigner du passé récent et douloureux de ce pays : des gens d’ethnie différente (serbes ?) vivaient-ils ici avant la guerre? Ont-ils du partir ? Ont-ils été chassés ? Faute d’avoir pu discuter avec les locaux, en partie à cause de la barrière de langage, nous n’avons que des supputations. Probablement, les plaies de cette période ne sont pas encore cicatrisées. Par ailleurs nous avons été frappés par la gravité, pour ne pas dire la tristesse des Croates : est-ce lié à l’âme slave ? Est-ce une séquelle de leur histoire ? Les seuls avec lesquels une trop courte discussion s’est engagée, un père et sa fille, une heure avant de quitter la Croatie pour l’Italie, vivent en France depuis de nombreuses années et reviennent dans leur île l’été pour restaurer leur maison. Leur gaîté et leur légèreté m’ont frappé. Nous avons juste eu quelques instants pour effleurer l’histoire récente : a demi mot, j’ai compris que cela semble toujours difficile,P6290104 douloureux et avec des rancoeurs. Côté sud, le petit village de Sudurad, adorable avec son port miniature de barques de pêche, offre un mouillage abrité des vents de secteur nord et en primeP7050147 la cueillette de câpres dont les jolis buissons sortent des vieux murs : délicieux, à l’apéritif, marinés dans du vinaigre !

 

Lopud et Kolocep, toutes deux aussi sympathiques ont pour elles d’être à une heure de la marina de Dubrovnik : premières escales d’un départ tardif ou dernier bain avant l’aéroport. Les caprices de vents d’orages,P6230052 avec rafales à 30 nœuds et virant de 180°, à deux reprises, ont forcé deux changements de mouillages, entre ces îles, en première partie de nuit: rude pour Béné à la manœuvre et pour Fanny, embarquée le jour même ! C’est de Lopud, depuis son anse sud, que Tamm Liorzhig quitte la Croatie le 16 juillet, à 16 h, destination Brindisi. Jusqu'à 3 h, c’est navigation train d’enfer, 28-35 nœuds de NW, 8- 9.5 nœuds sur le fond, 2 ris et demi génois, au petit largue : une première pour Marie (18 ans) plus pratique des entraînements et régates de haut niveau en baie de Quiberon. Mais c’est une équipière de grande classe : bien que secouée par une mer forte, elle a dominé impeccablement les routes des cargos au milieu de l’adriatique, maniant comme une vieille routière le compas de relèvement. Au petit matin, comme prévu, le vent tombe, la mer également (c’est vraiment une caractéristique méditerranéenne que cette mer « soupe au lait »), au moteur nous gagnons Brindisi, pour ranger et nettoyer avant de retrouver la Bretagne pendant 2 mois.


Petite anecdote amusante

 

        Au mouillageP6260066 de mi journée, devant le village de Lopud, P6260067l’envie soudaine d’Agnès d’un gros poisson rouge corail, mi bois mi tissu, beau trophée de 35 ans de mariage, que son Christophe chéri, n’écoutant que son cœur, part lui quérir à la nage. Sur un radeau de fortune, fait d’une bassine ficelée sur un parbattage plat, voguent à l’aller sandales et carte bancaire, puis au retour

P6260069


s'y est ajouté l
e cadeau tant désiré, escorté du jeune couple au septième ciel.

Moralité : l’amour transporte…même les cartes bancaires, mais quel épuisement !


P6260072

 

 

20 juin 2008

De Gallipoli à La Croatie (Mljet - Dubrovnik - Korkula)

19 juin 2008

 

 

Le 15 en fin d’après midi, Béné et les amis Desbordes – Bimbenet, sont arrivés comme prévu et sans difficultés à la Marina de Dubrovnik. Quant à Patrick, et son amie Violaine, ils étaient repartis la veille au soir retrouver la Bretagne, via une visite de Vienne, profitant du gentil accueil d’Anita.

DSC00692 P6110051Mardi 17 juin,  Béné et les 4 compères crapahutaient dans les collines de Mljet en randonnée odorante de jasmin sauvage et de pin d’Alep. Le vent soufflait fort (18 – 26 nœuds) sur ce mouillage extrêmement abrité, aussi je n’ai pu me résoudre à refaire cette balade avec eux de peur d’un dérapage de mon canot. Cela m’a permis aussi un peu de tranquillité d’écriture ! J’avais eu la chance de faire 4 jours plus tôt cette petite randonnée avec Francine et Jean François

 

Dans mon dernier récit, Tamm Liorzhig, arrivait le 31 mai à Gallipoli, jolie ville fortifiée, où domine l’ocre et le DSC00648blanc, évoquant un peu la belle Essaouira (nous y étions amarrés au port de pêche, sous la citadelle, en la compagnie sympathique des ramandeurs). Après, il y a eu Otrante. Cette superbe petite ville, également entourée de murailles, très léchée, contrairement à la précédente, nous a ravi. D’abord, par un mouillage forain en plein port avec une eau cristalline pour de délicieuses baignades ; ensuite, par sa cathédrale remarquable avec un pavement de mosaïque assez extraordinaire, recouvrant l’ensemble du sol. Cette œuvre a été conçue par Pantaleone, artiste local au XII siècle ;  elle représente l’arbre de la vie : impressionnant de beauté. Par contre, l’escale précédente, ne nous laissera pas le même souvenir enchanteur : Santa Maria di Leuca, tout à fait à la pointe sud du talon italien, est une station balnéaire prétentieuse et « kitch », avec bien sûr, des tarifs de marina dans le ton !

DSC00654Dernière étape pour Roberto et Paulo, Tamm Liorzhig nous mène à Brindisi, établie en bordure d’une profonde double ria ; amarrage au quai, en plein centre ville, animé et bruyant, excellent repas d’adieu de calamars grillés, dans une petite ruelle pentue.

 

P6070008Nous quittons Brindisi le 8 juin avec Patrick et Violaine, juste sortis de leurs examens et fatigués, destination en Croatie l’île de Mljet (prononcer millette), atteinte en 24 heure (133 milles), nuit de veille où les cargos descendant l’adriatique ont vite laissé place à un immense orage, allant des côtes italiennes aux croates, avec d’énormes éclairs zébrant tout le ciel et illuminant la mer de leur puissance. Je me suis, à maintes reprises, angoissé de recevoir un pruneau (Askellic, qui naviguait en notre compagnie, s’est fait la même réflexion) ; il doit y avoir un Bon Dieu pour la racaille ! Patrick et Violaine, de quart ensemble jusque 02 h30 ont semble-t-il assez bien dormi  pour ré-ouvrir l’œil à 11 h.  Quelle récompense que l’arrivée au contact de cette île enchanteresse de verdure, de baies toutes plus tortueuses et fermées les unes que les autres, et, de tous petits hameaux de simples maisons de tuiles rouges. Luka Polace est un paradis : baie fermée sans clapot, malgré 25 nœuds de vent, sur ancre et un bout arrière dans les sapins. La randonnée dans les collines qui dominent le mouillage, mène sur un lac salé, autrefois aménagé par des bénédictins avec moulin à marée (hé oui ! en méditerranée aussi), puis surtout à un petit restaurant au bord de l’eau, où l’accueil est cordial et les calamars grillés au feu de bois, absolument succulents ; n’est ce pas les amis !P6110063

Au petit village de Korita, dans le sud est de l’île, nous avons eu la chance d’une rencontre extraordinaire. Ce vieux bourg, presque un hameau, en partie en ruines (restes de la guerre ou abandon ?) abrite encore quelques vieilles personnes. En marchant dans les ruelles à la recherche de l’église, nos regards croisent celui d’une femme âgée vêtue de noir ; après un instant d’interrogation lue dans son regard, des sourires chaleureux s’échangent. Nous voila invités sous la treille de son jardin autour d’un verre de raki : sans aucun mot à notre disposition, tout s’était dit dans le regard. Cette dame, elle s’appelle Amélia,  a un fils qui vit à Paris et s’est marié là bas. Ceci peut expliquer son désir de nous rencontrer. Il faut penser qu’elle a l’accueil facile car un jeune couple de Slovènes, en vacances ici, parlant français et anglais, se sont aussi retrouvés là autour de la table : tout cela fut un moment extraordinaire d’émotion.   

Ce mercredi, la météo est plus clémente l’équipe est en route au portant, sous génois seul, pour l’île de Korcula : il semble que la ville soit très très belle. Askellic est de la partie, tandis que Single Malt, à Dubrovnik, panse ses plaies électroniques, suite aux violents orages des jours précédents (probablement dur dur pour son porte monaie !)

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Sur le bateau la vie est dure avec les amis:

P6190030 lever 6 h, bains dans une eau transparente à 25°, soleil en abondance et paysages somptueux. On pourrait y rester des mois sans se lasser: Quel bonheur!P6190028

 

1 juin 2008

De Malte à Gallipoli

30 mai 2008

 

 

Il est 9 heures, Tamm Liorzhig à quitté Crotone peu après le lever du jour, à 5h 30, en essayant d’être discret, pour ne pas réveiller nos voisins, arrivés la veille au soir, comme nous, mais eux de Naxos, en Grèce à 150 milles de là. Crotone, petite ville sympathique et animée, vit entre plage, ports de pêche et de commerce, protégés par le cap Colonna (avec sa remarquable et unique colonne grecque : vestige d’un temple ?) On a vite fait le tour de la vieille ville aux étroites rues en dédale à l’ombre d’une imposante forteresse, apparemment peu entretenue ; du quartier portuaire avec ses nombreuses poissonneries, très modestement achalandées.

100_4476Au milieu de cette baie, à quelques milles de la zone portuaire, trônent 4 grosses plateformes d’exploitation gazière, enjeux de grogne locale, avec, si j’ai bien compris le projet de leur démantèlement. Nous sommes passés au pied de l’une d’elle, juste au levé du soleil, en faisant route en direction de Gallipoli, distante de 68 milles. Pour l’heure, après 10 minutes de spi, le bateau est au près par 10 – 14 nœuds de vent, sur mer plate : bien agréable. Ce vent va-t-il nous accompagner ainsi toute la route ? J’en doute un peu, si j’en crois les fichiers météo pris hier soir au Cyber café.

 

Il y a 15 jours, déjà, nous abordions la Sicile, à Marsamemi, après une navigation « tonique » au largue, à 7 nœuds de moyenne, pour 2 jours plutôt farniente. En effet, Marsamemi est une bourgade endormie, telle que décrite dans le guide ; cet ancien port de pêche thonier pratiquait la technique décriée de la matenza avec de grands filets, barrant le passage des poissons les conduisant à la chambre de la mort où ils étaient hissés à l’aide de crocs sur des barges (il faut savoir que leur poids pouvait dépasser les 200 Kg) Il semble, que la raréfaction de l’espèce et de leurs passages à la côte, ai fait abandonner la méthode et péricliter un port assez peu fonctionnel (petit et faible tirant d’eau)  

 

DSC00575Quel spectacle que l’arrivée à Syracuse par fortes rafales de sud ; les 3 bateaux entrent à toute allure dans cette grande baie de 3 milles de diamètre, presque refermée entre le cap Murro di Porco et l’île Ortiga où est construite la vieille cité, lieu des affrontements entre Grecs et Romains. De cet ensemble de toute beauté, on peut retenir : le dédale des ruelles avec les immeubles de style baroque aux balcons travaillés ; la cathédrale, elle, romane, splendide de dépouillement, dont les murs latéraux incluent les hautes colonnes de l’ancien temple sur lequel elle est bâtie, tout simplement somptueux et émouvant ; le marché du matin, bruyant et animé avec ses commerçants vantant à n’en plus finir leurs produits, légumes, fruits, poissons, fromages (on a envie de tout acheter !)

C’est aussi la ville d’Archimède, savant que tout navigateur aime bien. C’est lui qui conçut, aussi, entre autre de grands miroirs capables de mettre le feu aux voiles des bateaux romains.100_4250

 

La marina n’est pas à la hauteur de ses très chers tarifs (peu abritée du vent de sud, le clapot y lève ; ni Internet, ni, et c’est un comble, météo à la capitainerie. De plus pour couronner le tout des toilettes très spartiates ! Aussi, Tamm Liorzhig va passer 2 nuits paisibles et gratuites à l’ancre, en rade (il est, cependant possible de se mettre cul au quai de la ville ; c’est gratuit, on ne paie que l’eau et le courant utilisés, mais par vent de sud c’est intenable, voire dangereux pour le bateau)

Robert, ancien collègue de l’hôpital est arrivé : sa première destination sera Catane après Brucoli et sa toute petite ria, trop peu profonde pour nos bateaux. Catane, plusieurs fois détruite par les éruptions de l’Etna, bien que d’aspect sévère avec ses constructions en pierre de lave grise, presque noire, reste une ville gaie, aux terrasses de bistrots animées, loin d’être aussi sale que le décrivent les guides. Le 24 mai, malgré un gros nuage au sommet du volcan, toute la fine équipe monte découvrir ce lieu mythique où les entrailles de la terre surgissent encore. 100_4428En ce moment, d’ailleurs,  une éruption modeste se déroule sur la face NE. Il nous faudra 3 bonnes heures de bus, téléphérique, puis gros 4 X 4, pour parvenir au sommet : pentes de lave noire, semées de bombes volcaniques, avec encore la présence de congères noircies. Avec un guide, en une petite heure, les groupes marchent autour d’un des derniers cratères. A 3000 mètres, il fait froid (5° – 8°) et un vent fou. Bien qu’équipés chaudement, cela transperce. Le guide creuse un peu le sol, en sort des cailloux brûlants, véritables bouillottes dans nos poches. Ca et là de la vapeur exhale du sol : comment notre bonne vieille planète fait-elle pour distribuer cette énergie depuis tant de millions d’années ? Comment imaginer se servir mieux d’une telle puissance ? Le lendemain, en fin d’après midi, en route vers la Calabre, le spectacle de l’Etna, sans un nuage est grandiose ; il crache régulièrement une fumée blanche. Plus tard, dans la nuit, nous apercevons sur son flanc sud est deux coulées de lave. Elles resteront visibles longtemps, à plus de 25 milles. Quelle chance de naviguer dans ces conditions belles et douces : je suis encore en short, la mer est d’huile et, en plus, nous avons pêché une bonite ! Que peut-on rêver de mieux ? Des quarts tous doux, un détroit de Messine sans vent fou et presque sans cargos et plein d’étoiles égalent une nuit de mer comme on les aime. A 6 h, amarrage aux pontons de Roccella Jonica : petite marina tranquille, 100_4451encore gratuite pour le moment. Nous allons en profiter d’autant plus que, Franco et Anna, amis calabrais de Jean-François et Francine, vont nous faire découvrir leur gentillesse nature, la cuisine locale et leur maison en construction sur les hauteurs, entourée de cactus et d’oliviers. Soirée restaurant, un régal de « stocco », morue conjuguée à tous les modes et avec amour par la patronne et son équipe de ce petit village montagnard au joli nom de Mamamelli. Le lendemain, barbecue organisé sur le quai par nos hôtes, avec de délicieuses boulettes de viande cuites dans des feuilles de citronnier et du fromage accompagné de confiture d’orange maison : mmm !

 

Après ces agapes, nous voulions tous faire découvrir la Bretagne à nos amis italiens. Après Roccella, Tamm Liorzhig  a continué seul la route, sans trop traîner direction Crotone : il faudra être à Brindisi le 5 juin pour le départ de Robert et Paul, et pour l’arrivée de Patrick.

On dit souvent que les marins ne marchent pas : à l’expérience c’est faux, car le ravitaillement nécessite souvent de l’énergie. Ici, le plus proche commerce était à 3 Km et il m’a fallu faire 12 Km avec mon diable pour ramener au bateau 30 L de gasoil. 100_4474

 

Pour l’instant, nous approchons de Gallipoli (NE du golfe de Tarente; en photo ci dessous), en cette fin de journée, vent de travers, 7 nœuds, sous spi et mer plate. Tamm Liorzhig y restera pour deux jours de découverte de cette vieille ville, avant de gagner la pointe NE de Santa Maria di Leuca.DSC00648

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