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Les aventures de Tamm Liorzhig 2007 - 2008
Les aventures de Tamm Liorzhig 2007 - 2008
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10 mars 2009

Depuis tout ce temps… 22 septembre 19 novembre

22 septembre 2008


Depuis 5 jours, soufflait un vent de Nord­­-Nord Est, suffisamment désagréable et costaud pour annihiler ma volonté de quitter Brindisi pour Korcula en Croatie. L’équipage léger et une grosse bronchite partagent probablement aussi la cause de cette mollesse. Enfin, ce lundi matin, une belle amélioration pointe le museau et décide Tamm Liorzhig à sortir d­e son trou à midi après un plein de gazole. La mer est encore formée, mais le vent qui faiblit progressivement nous promet une nuit facile : ce sera tant mieux, surtout pour Anne Aubry, seule avec moi, et, dont c’est le baptême de nuit en mer. Il était vraiment temps de partir, Béné, Pierre et Anne Coville sont déjà arrivés là bas. Je les imagine pressés de l’arrivée du bateau.

 

Pourtant, il leur faudra patienter jusqu’à 20 heures, le lendemain pour voir les feux de navigations marquer l’arrêt dans la crique d’Uvala Luca. Le bateau n’a jamais, au cours de cette traversée, pu atteindre les 5 nœuds, sauf à dépasser les 2500 tours, (nous étions au moteur). En fait, la carène un peu grasse et surtout l’hélice très salie par deux mois d’immobilisation auP1010158 port ont énormément ralenti notre progression. Vers 15 h, le 23, Tamm Liorzhig est à 20 miles de l’arrivée ; le constat de la jauge du réservoir proche de zéro, m’inquiète au plus haut point : allons nous arriver à Korcula ? La chance était avec nous : le moteur à tourné sans tousser jusqu’au mouillage. Sur 150 miles, la consommation a atteint 130 litres, (il ne devait pas rester 1 litre dans le réservoir !) Impressionnant le phénomène hélice sale !

 

Tout est bien qui finit bien, nous voila tous rassemblés devant un ti punch, prêts pour de nouvelles aventures. La fraîcheur extérieure contraste avec le bien être du carré, où, autour du programme des jours suivants,  le ton est vite monté ! Demain, c’est courses et balade en ville avant le prochain mouillage distant… de 2 miles, avec au barbecue brochettes de poulet (c’est ça la Croatie en bateau !).

 

 

25 septembre


Retrouvailles en début d’après midi des trois bateaux à Otok Scedro, entre Korcula et Hvar, dans la crique de Monastir. Manque de chance, très vite, le vent se lève fort à l’ouvert ; rapidement Askellic et Tamm Liorzhig chassent de leur mouillage sur fond de posidonies. C’est un déménagement obligé vers la crique suivante plus abritée et dotée de bouées (merci Single Malt d’en avoir facilité la prise à Tamm Liorzhig) Dans cet endroit un peu encombré,P9262054 la place pour manœuvrer limitée et le fort vent ne rendent pas les choses aisées : Pauvre Askellic qui loupe son amarrage, prend une ligne de mouillage dans son hélice et termine sa course en perçant de son étrave le bordé d’une grosse vedette allemande. Jean-François n’avait de sa vie jamais abîmé un bateau : il en est tout retourné. Heureusement, le constat se déroule avec le plus grand fair play.P9272085

 

Les deux jours suivants se passent pour tout le monde à Hvar, mouillés sur pendille au port, pP9272091etit St Trop et haut lieu de la Jet Set. Tout y est cher sauf le coup d’œil : pourtant, il aurait été dommage de manquer cette halte, notamment la vue depuis le fort Spaniola, qui domine cette baie, et, la belle place principale avec son pavement de grandes pierres. P9272092Se retrouver en fin de journée sur les bancs du quai, encore tout chauffés de belle lumière, est un vrai bonheur.

 

 

 

28 septembre

 

Le mouillage à Split, après une navigation avec un petit vent de fond dPA112078e culottes, sous une lumière exceptionnelle, est à la fois une horreur et un très grand bonheur. L’horreur reste toute relative, d’abord du fait d’un ancrage en rade avec environ trois épisodes quotidiens où le bateau roule (vraiment parfois beaucoup au point de faire valser la vaisselle), pendant 15 à 20 minutes d’affilée ; ensuite, et, pour certains, c’est de loin le plus gênant, des odeurs d’égouts en fonction du sens du vent (nous en avons eu une grosse dose). Le bonheur, lui, fut, pour moi,  immense de vivre plusieurs jours, au mouillage, avec cette vue sur cette ville magnifique, si riche d’histoire. PA132088L’énorme palais de l’empereur Dioclétien positionné en front de mer et abritant, au fil des siècles tout le cœur de la ville, (au moyen age, les habitants de la région viennent s’y réfugier). Il est possible, du cockpit, de contempler en toute quiétude ce spectacle, ou, de gagner avec l’annexe, en moins de 5 minutes, par la porte maritime, l’enceinte du palais, les vieux quartiers, ainsi que les marchés. Ceux-ci offrent beaucoup de plaisir à l’œil et aux papilles : étals multiples riches de fruits et légumes variés, superbes poissons frais. Nous n’en n’avions encore jamais vu d’aussi beaux depuis notre arrivée en juillet.

 

 

 

30 septembreP9302099


Pierre et les deux Anne quittent Tamm Liorzhig qui accueille Christiane. Béné et moi avons fort envie de la bichonner. Deux heures et demi de route moteur mPA012103ènent les trois bateaux à Bobovisce, jolie ria tranquille (mais payante) à la pointe Nord Ouest de Brac. Pot sur le quai et le lendemain balade en matinée au petit village quasi montagnard de Lovisce avant de gagner le port de Milna pour la nuit, cul à quai. Comme toujours, c’est si charmant et si abrité qu’on se demande pourquoi ne pas hiverner ici.

 

 

02 octobre

 

P9272087Même avec un vent de 20 nœuds, les Plakeni (îles découpées en forme de feuille de chêne) offrent un abri confortable dans les replis de leur relief. Maintenant, Tamm Liorzhig va monter encore un peu au nord, tandis que Single Malt et Askellic vont faire route vers Dubrovnik, puis les Bouches de Kotor au Monténégro : c’est l’apéritif d’adieu avant les retrouvailles début novembre à Brindisi. Pas mal le petit bain de midi : l’eau à 19.5° nous rappellerait presque notre Bretagne (dans les bons étés !)

 

 

 

04 octobre


Hier, nous avons profité de 10 nœuds de vent portant pour faire un peu de voile plaisir. Résultat : une arrivée entre chien et loup à Necujam sur Otok Solta. L’endroit est triste mais heureusement assez bien abrité. Ce samedi matin, la bora pluviePA052136use prévue est arrivée. Il nous faut capeler les cirés, prendre un ris et faire route moteur, afin de ne pas allonger le pensum du vent dans le pif pour les dames, (pour le skipper aussi). Vers 13 heures Trogir nous accueille au mouillage, calme malgré le vent toujours fort. Petite ville très touristique, vraiment belle où l’on sent les influences romaines grecques et vénitiennePA052126s Le centre historique médiéval de Trogir, entouré de ses murailles, comprend un château et des tours préservées, ainsi que différent palais et demeures particulières datant des périodes romane, gothique, renaissance et baroque. Le plus important édifice de la ville est la cathédrale Saint Laurent.

 

 

 

06 octobre

 

PA072142Alors que Christiane va retrouver les brumes du nord, sur Tamm Liorzhig arrivent Jean et Jeannette plus habitués à la pêche promenade qu’à la navigation à voile : en fait, ils vont se faire à cette vie sans aucune difficulté. On pourrait même penser, mis à part la robe de chambre en soie, bleu électrique, de Jeannette, qu’ils avaient déjà une longue pratique de ce type de navigation. Sur les bords de l’anse complètement sauvage de Razetinovac, à 3 miles de Trogir, une cueillette d’olives permet de remplir quatre bocaux : allons nous réussir la préparation ? (Saumure à concentration variable pendant près dPA072146e six mois) Réponse au printemps 2009. La constance de Jeannette à espérer remonter du poisson est impressionnante: elle ne fut pas récompensée pour autant!

 

 

 

10 octobre

 

PA102071

PA102062Drvenik est un petit port charmant et tranquille, un peu hors circuit, desservi matin et soir par un ferry qui apporte tout, y compris le pain. Le long d’un bout de quai peu fréquenté, c’est le calme.Cela contraste avec Primosten où nous avons laissé, hier, Béné rentrer vers la Bretagne. Là, amarré à quai, nous pensions être péPA082052nards au pied de cette jolie bourgade. Hé bien non : toute la soirée et jusque tard dans la nuit une bordée de polonais a mené une java alcoolisée d’enfer à bord d’un Sun Odyssey 45.

 

PA082056C'est la première fois que cela nous tombe dessus en Croatie. Cela n’a pas empêché de savourer ce village bâti sur son promontoire, avec au sommet son église entourée du cimetière : l’ensemble domine la mer et ouvre vers l’archipel des Kornati. Couchers de soleil et petits matin y sont sublimes.

 

 

12 octobre

 PA112075

 

Tandis que Jean et Jeannette sont repartis, Paul et Robert embarquent depuis Split à destination de Brindisi. En quelques jours de grand beau temps, le plus souvent au moteur,Tamm Liorzhig fait route vers Dubrovnik avec des arrêts dans des criques (uvala) toute plus belles les unes que les autres, quasi désertes : Uvala Luka (Brac), Banja et Uvala Luka (Korcula), Luka Polace (Mljet), Sipanska (Sipan) J’ai beaucoup de joie de revoir ce village (c’est la quatrième fois) et de le faire découvrir à mes amis.

 

 

18 octobre


 Malheureusement, les mPA192102auvaises nouvelles de mon papa, hospitalisé et maman pas trop bien non plus, vont me faire quitter le bord le 19. Dans cette difficulté, j’ai beaucoup de chance de pouvoir confier, sans appréhension, mon cher Tamm à Paul et Robert : ils vont prendre le temps de poursuivre la balade croate avant de le ranger sagement à Brindisi le 26. En plus, je quitte le bateau au petit matin par le vieux « Postira », ferry quasi antiquité, aux machines haletantes, desservant cependant, les îles voisines de Dubrovnik avec la régularité d’un métronome.

 

 

 

04 novembre


Petite resucée de navigation avec Denis et Marie-Noëlle, pour une semaine de PB062108Toussaint vento-pluvieuse, qui nous mène à Monopoli, port de pêche très actif à 36 miles au Nord Ouest. Arrivant à 16 h30, c’est déjà presque la tombée de la nuit ; il vente sec à 30-35 nœuds, les pêcheurs rentrent tous les uns après les autres et la toute petite marina est impraticable de ressac. Nous nous collons tant bien que mal contre un chalutier rugueux, mais à l’abri du clapot. Il faudra déménager à 2 heures du matin pour laisser sortir notre voisin. Ce port n’est pas vraiment adapté à la plaisance ; heureusement, seuls dans ce cas, nous sommPB062111es gentiment acceptés. Le 06, Tamm Liorzhig fait route vers Brindisi ; pour cette dernière navigation de l’année, le vent des plus variables, passe de 20 à 0 nœuds et du nord au sud. Nous finirons au moteur après une tentative d’entrée dans le port de SavelletriPB082057, qui s’est soldé par un bref échouage, pour cause d’ensablement. A minuit, le bateau est amarré au ponton. Pendant deux jours nous allons visiter les alentours en voiture : Lecce, Otrante avec un bain pour les accros, AlberobePB092064llo et ses Trulli, Poligliano A Mare et sa falaise, avant de commencer la préparation d’hivernage (nettoyage, traitement des inox, déverguage et mille petites bricoles pour faciliter la « campagne » 2009) Mon élan de travaux, brutalement stoppé le 13 par une méchante entorse de cheville, s’est transformé en lecture obligatoire et non stop jusqu’à mon avion du 19. Un immense merci à Vincent et Alessandra pour leur aide à finir ce que je ne pouvais plus faire. PB102072

 

 

 

Vivement mai 2009 pour continuer l’aventure avec les mêmes et d’autres aussi!

 

 

 

 

 

 

 

 

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